Elles ont été creusées au XVIIIe siècle dans un calcaire du crétacé supérieur (campanien), à l'ouest de la ville. Leur fonction vinicole ne fait aucun doute bien que leur origine demeure mystérieuse.  Au nombre de 190 parcelles étagées sur quatre niveaux, elles furent aménagées pour recevoir des pressoirs, entreposer le vin à température constante et vraisemblablement pour loger des saisonniers. L'une d'elles aurait même servi de lieu de culte.
 
Ces caves de 20 à 40 m2 chacune sur 2 à 3 mètres de hauteur ont été creusées par les habitants sur les conseils de leur curé, le père Charpentier, pour échapper, dit-on, à un octroi sur le commerce du vin. Aucun texte ne prouve qu'il y eut un octroi à Ézy.
 
De moins en moins utilisées pour la viticulture, ces caves commencèrent à servir, vers 1840, et en toute liberté, pour boire, jouer et danser. Puis progressivement apparut, sans  que l'on sache son origine, une population assez disparate aux mœurs troubles. Un ethnologue surnomma ces personnes « les Sauvages d'Ézy », vivant de braconnage, de maraude pour les hommes, de prostitution pour les femmes...
 
Progressivement, au fil des décennies, cette population se civilisa.
La commune engagea plusieurs procédures d'expropriation et racheta quelques caves qu'elle fit murer.
 
Pendant la seconde Guerre mondiale, les caves servirent d'abri temporaire à la population civile. Par la suite, les habitants réguliers devinrent rares et disparurent après le décès des derniers occupants, en 2000.
 
Servant d'habitat à des colonies de chauves-souris protégées (pipistrelles), les caves d'Ézy sont classées en zone protégée par le Conservatoire d'espaces naturels de Normandie – Seine.

​​​​​​​Source : Ezy et son Histoire