Nous sommes au cœur de ce qui représentait le berceau d’Ézy, dans un lointain passé. Son nom en latin « Aisiacum » signifie une région amplement arrosée par l’eau, ce qui est le cas pour ce quartier pris entre deux bras de la rivière.

Le centre de ce quartier était occupé par deux cimetières si fréquemment inondés qu’en 1863 la décision fut prise de les transférer, à l’abri, sur les hauteurs du village.
 
On peut apercevoir les vestiges de l’ancienne église qui, faute d’entretien, a vu sa poutre maîtresse s’effondrer, puis qui a subi un bombardement en 1944.
Même si nous ne connaissons le premier nom d'un curé qu’à partir du milieu du XVe siècle, ces parties de l’ancienne église, aujourd’hui disparue, remontant au XIIe siècle, démontrent bien que dès le haut moyen-âge, la paroisse d’Ézy était bien établie.
 
Le pont enjambant un bras de l’Eure, dit le pont de l'Arche, desservait l’église, le presbytère et les cimetières. Il permettait également d’accéder au moulin à eau sur les bords de l’Eure. Il fut à deux reprises élargi.
 
L’essor de l’industrie du peigne au milieu du XIXe siècle fut tel qu’un manufacturier installa son usine dans le quartier de l’Île et fut le premier à utiliser l’énergie hydraulique pour actionner ses machines. Son successeur installa des turbines pour produire de l’électricité en 1899. Celle-ci fit tourner ses machines et alimenta une vingtaine de plus petits ateliers qu'il louait à des peigniers indépendants.
 
La grande maison bourgeoise que l’on aperçoit montre assez bien que la situation de patron-manufacturier donnait une certaine aisance.
 
Un lavoir fut construit en 1868 pour satisfaire les besoins d’une population.
 
En effet l’épouse travaillant 10 heures par jour avec son mari-peignier avait en charge le ponçage et le polissage et confiait la lessive à des laveuses.
L’usine a disparu, remplacée par de coquettes habitations. La turbine produit toujours de l'électricité.

Source : Ezy et son Histoire